Si l’association femme-folie est devenue un poncif dans les discours médicaux des XIXe et XXe siècles et dans les œuvres littéraires, c’est qu’elle traduit en le somatisant le malaise des cultures qui ne répondent pas à la nécessité de repenser l’image du féminin, les rapports entre les sexes et les rapports entre les langues, dans une société en voie de laïcisation, d’industrialisation et d’émancipation. Autant de migrations sociétales dont ne peuvent plus rendre compte les codes moraux traditionnels.